Le volcan Masaya au Nicaragua
le
Après Mombacho, joli volcan endormi, direction Masaya, autre volcan de la chaîne volcanique du Nicaragua, qui est quant à lui encore en activité.
Ici pas de forêt tropicale humide, pas vraiment de végétation luxuriante mais un grand volcan gris foncé qui crache continuellement de la fumée, un des rares volcans en activité dont tu peux approcher le cratère d'aussi près.
On s'est donc approché du cratère principal, le fameux Boca del infierno. Le volcan particulierement actif au cours des derniers siècles fut un lieu de sacrifice pour les indiens.
Lorsque les espagnols arrivèrent, ils n'ont pas trop apprécié la chose qu'ils considérèrent comme l'antre du mal.
C'est ainsi que le père Francisco de Bobadilla fit ériger au 16e siecle une grande croix juste devant le cratère en feu, afin d'éviter que les démons ne se propagent.
Aujourd'hui bien que plus calme, tu ne vois pas grand chose à l'intérieur. Forcément la fumée est bien opaque.
Par contre tu ressens bien les dégagements de dioxyde de soufre qui piquent les voies respiratoires.
Pour l'anecdote la vie nous a montré encore ses capacités d'adaptation avec les perroquets verts de Masaya, que l'on a à peine entrevus dans cette fumée et qui est la seule espèce s'étant adaptée à l'atmosphère irritante pour mieux se protéger de ses prédateurs.
Comme on aime bien se balader, on a fait le tour du second cratère, San Fernando qui ne fume plus et ainsi pu observer la bête. Il faut s'imaginer l'envergure du cratère, le ciel gris menaçant les vautours et à certains endroits le tout petit chemin qui nous permettait d'en faire le tour.
Ensuite, pour faire les malins, on a visité une des curiosités du volcan, des caves formées par la lave qui en s'écoulant sur les versants du volcan, se durci à l'extérieur tout en laissant la coulée intérieure continuer.
Accompagné d'un jeune guide, on est parti tous les 3 dans deux caves longues, bien sombres et pleines de chauve souris. On en a vu plusieurs espèces dont les fameuses vampires, qui ne se nourrissent que du sang des autres (ou des hommes).
Tout le temps dans les caves fut réellement impressionnant.
Parce qu'il y faisait purement et simplement un noir complet, qu'il n'y avait aucun touriste et aucun aménagement. Qu'il n'y avait aucun autre son que celui des chauves souris. Et que certains passages étaient très très compliqués.
Il a fallut ramper, sauter et même escalader pour sortir d'une des caves.
La sortie finale fut hallucinante, le guide ayant considèré que nous avions des expériences en spéléologie...
Imagine toi en bas d'un trou, où la sortie se trouve à 3 mètres au dessus de toi.
Avec rien pour s'agripper et donc l'obligation de monter à l'horizontale, en appuyant jambes et bras fort contre les parois. Sachant qu'en cas de ratage, t'attend non pas un joli sol plat tendre mais de bonnes formations de laves prêtent à t'allumer les chevilles ou plus.
On est ressortis de là tout crevés, plein de terre et quelques petites écorchures mais heureux de l'avoir fait.