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Nous voila donc au Pérou. Après l'Équateur et nos périples à travers la cordillère des Andes, on se dirige désormais vers la côte pacifique. Une fois encore.
Et ceux qui nous lisent un peu sérieusement ont appris qu'on avait quitté les jolies montagnes pour un paysage autrement plus... désertique.
Le changement est vraiment brutal, d'autant que le nord du Pérou est très pauvre, ce que nous ne pensions pas, enfin pas à ce point.
On a passé une nuit dans la ville de Piura mais on va pas s'étendre. En revanche on a poussé un peu plus loin à Huanchaco, petit "village de pêcheurs". Entre guillemet le village de pêcheurs car quand tu arrives, tu te rends compte que tout cela est révolu. On est plus dans un bled style station balnéaire pour péruvien.
Tu as donc de la plage, du soleil (beaucoup et très chaud), des vendeurs de trucs à manger frits ou de glaces et plein de restos. Pas mal finalement, ça nous a permis de reprendre un peu de soleil qu'on avait presque plus vu depuis 10 jours.
Ce qui fait aussi la renommée de ce bled c'est la présence de ruines. Mais pas Inca, non, les ruines issues d'une civilisation plus ancienne, assez méconnue car éclipsée par les Incas justement, les Moche (à prononcer Motché).
Et en plein désert, tu te balades sur des ruines encore étudiées par les archéologues (en fait une partie seulement à été déterrée). C'est d'autant plus intéressant que cette civilisation pas si lointaine (entre 100 et 700 apres JC) avait développé beaucoup de connaissances et savoir faire, notamment en art et architecture.
Et puis aussi des rites prêts à te faire rendre ton petit déjeuner. Tiens par exemple, ce peuple vénérait un dieu Ai Apaec, littéralement "le coupeur de tête". Et régulièrement, les prêtres sacrifiaient des victimes, en leur coupant la gorge (mais aussi avec beaucoup d'autres supplices assez atroces) et recueillaient leur sang pour en verser un peu sur le sol et le rendre fertile, mais aussi pour le boire, car symbole de renaissance.
Voilà.
Ah et puis parmi les autres choses étonnantes, on a pu voir le chien nu du Pérou, qui au premier abord est parfaitement hideux, sans poil et avec une gueule de hyène. Et pourtant cette espèce est reconnue comme affectueuse et facile à vivre.
On est quand même loin du Shiba Inu rencontré en Colombie.
sympa les autocollants dans le bus au-dessus du chauffeur ... ;)