Huaraz, cordillère blanche et sommets
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Après deux jours à prendre le soleil et à découvrir les paysages désertiques de la côte du Pérou, on a pris un bus de nuit plutôt confortable, direction la cordillère blanche et ses montagnes enneigées.
Derrière cette petite phrase apparemment anodine se cache une expérience étonnante. On est passé en l'espace de quelques heures, le temps d'un petit dodo, d'un climat chaud et sec à un climat froid et humide, du niveau de la mer à plus de 5000 mètres d'altitude.
Parce qu'en plus, en arrivant à notre auberge à Huaraz, vers 8:30, un guide nous parle pendant notre petit déjeuner et nous explique les différentes excursions a faire dans le coin... et à 10h commençait une excursion vers le glacier du Pastoruri. Pourtant un peu crevé par la nuit un peu courte, pourtant essoufflé par les 3000 mètres d'altitude, on se motive et on file direction le glacier.
Cette journée fut étonnante par les décors fabuleux offerts par la cordillère blanche, par la végétation étonnante que l'on a vu et pour les difficultés rencontrées à cette altitude. On repense à ces grandes plantes, les Puya Raimondii (Kintaka en quechua, la langue parlée par tous les péruviens des Andes) pouvant atteindre 9 mètres de haut et fleurissant au bout de... 100 ans en milliers de fleurs blanches durant quelques mois. Chose quasi impossible à voir, d'autant que la plante meure après son unique floraison. On avait déjà fait un glacier a quelques 3400 mètres en France il y a 2 ans, mais là, c'est encore un autre niveau. Déjà pour bien remettre les choses dans leur contexte, le Mont Blanc, c'est 4800 mètres. Point barre. Déjà ça c'est plié. Ensuite, pour bien faire les choses, éviter les soucis de mal des montagnes qui peuvent être dangereux, il faut laisser son organisme s'habituer quelques jours à 3000/4000 mètres. Nous hier on était à la plage donc. Voilà.
A titre d'exemple, dès que tu t'accroupis et te relèves, tu manques de tomber dans les vapes. Ça te donne une idée...
Ce fut difficile, éreintant mais simplement magnifique. Et on en a bouffé de la feuille de coca que les locaux mange et boive en infusion pour dynamiser l'organisme et mieux supporter l'altitude.
Ah, et dans 2 jours on repart pour la côte, le désert.
Très belles, les photos avec les Puya Raimondii !
C'est dommage d'avoir consacré si peu de temps à la cordillère Blanche et surtout d'avoir loupé la magnifique cordillère Huayhuash voisine (voir des photos sur mon site Web : http://www.stephanebon.com/....