Et voilà qu'on continue à barouder autour de Bogota. Cette fois, on est parti visiter la cathédrale de sel de Zipaquira, à quelques 50 km de la capitale.

On en visite pas mal des cathédrales et églises, mais là faut dire que ça en jette pas mal.

Imagine toi à quasi 200 mètres sous terre, dans la montagne, à descendre et voir des chapelles retraçant les moment clés de la vie de Jésus.

Puis cette cathédrale, cette croix immense et ces salles qui te donnent l'impression d'être au milieu des mines de la Moria*.

Oui parce qu'avant d'être un lieu saint, c'était des mines de sel, creusées avant même l'arrivée des conquistadors espagnols.

Difficile de décrire la chose tant elle est peu commune. C'est beau, grandiose et une fois de plus érigé à la gloire de Dieu. Un lieu étonnant, mystique et enchanteur. Il faut dire que les peuples d'Amérique centrale et du sud sont particulièrement croyants. On en a peu parlé mais on pourrait en raconter des choses à ce propos (et ce, depuis nos premiers pas au Mexique). On a rarement vu autant de monuments et d'événements dédiés à Dieu. Et ce lieu là te donne toute la mesure de leur foi. A la fois étonnante et porteuse de grands projets.

Il y a quelque chose de beau, même lorsque tu n'es pas croyant. D'autant plus quand tu apprends qu'ailleurs, comme au Canada, les églises sont vendues à des investisseurs immobiliers par faute de moyens.
Un patrimoine vendu au plus offrant. Encore et toujours. Mince.

* les mines de la Moria étant issues du folklore du Seigneur des Anneaux, grands espaces sous terrains occupés par les Nains.