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Naviguer sur le Nil est une expérience saisissante. Lorsque nous sommes arrivés sur notre bateau, le Steam Ship Sudan ce matin de début décembre, on ne s’attendait pas à grand chose.
Et pourtant durant ces 5 jours où notre bateau a tranquillement descendu les eaux du célèbre fleuve, on a rarement détourné notre regard des paysages qui défilaient devant nos yeux toute la journée.
Bon évidemment on ne va pas te mentir, plus d’une fois, on a été se prendre l’apéro dans le petit salon au centre du bateau et parfois aussi on s’est arrêté pour visiter les temples de l’Egypte ancienne. D’autres fois on passait du temps avec Alex de OnMyWay et Vio & Chris de Wild Birds Collective sur le pont supérieur, mais même dans ces moments, on se revoit en train de poser les yeux sur les rivages du fleuves, à observer le moindre détail, et tous les changements de décors qui s'effectuaient sous nos yeux.
Et puis sur le Nil, il y a cette étrange sensation que tu es un peu hors du temps. Ici, tu es clairement loin de tout. Les paysans et pêcheurs que tu croises ne semblent pas avoir changés d’allure. Ici pas de dress code à l’occidentale, pas de jean et de tshirt Nike, mais des qamis, ces longues chemises qu’on appelle parfois djellaba, pour ne pas trop souffrir du soleil (entre autre).
Et parfois ton regard se pose sur une petite embarcation, au milieu d’une mer d’huile sur laquelle tu crois apercevoir un pêcheur. Seul. Profitant de ce que le Nil peut lui offrir tout en nous regardant passer d'un air tranquille.
On se souviendra aussi que chaque soir, nous attendions les couchers de soleil sur le pont du bateau. Et chaque soir, fascinés, on observait ces incroyables mélanges d'orange, de rouge voire même de rose parsemés de quelques nuages et se reflétant dans les eaux du Nil, finissant par la même occasion de conquérir notre coeur.
Finalement, descendre le Nil c’est poser ses yeux au loin et prendre le temps d’observer, d’apprécier ces superbes reflets parfois, ces couleurs hallucinantes souvent et finalement se dire que malgré la relative lenteur du bateau, on aimerait qu’il aille encore moins vite.
Et on se l’est dit souvent. Jusqu’à ne plus vouloir rentrer du tout.
Mais ça c’est une autre histoire.
Un grand merci donc à Voyageurs du Monde de nous avoir fait découvrir un si bel endroit.