Aberdeen et Kurt Cobain

Alors que nous étions en train de parcourir l'état de Washington, autour de Seattle, nous nous sommes rendus dans la baie de Grays Harbor, sur la côte Pacifique pour découvrir une petite ville devenue célèbre un peu malgré elle... Aberdeen. Une ville dont on se souviendra longtemps, mais pas forcément pour ce que l'on imagine. Si jamais tu as de quoi écouter de la musique, appuie sur le bouton play...

Depuis quelques temps déjà on a retrouvé les routes de Washington, point de départ de notre road trip dans le nord ouest des États Unis. Après avoir découvert les superbes parcs nationaux et paysages de la région, on a pris le temps nous s'arrêter du côté d'Aberdeen, ville natale de Kurt Cobain, leader charismatique de Nirvana, l'un des groupes de rock les plus emblématique des années 90.

Pour recontextualiser un peu les choses, il faut savoir que Kurt Cobain est pour nous une des figures qui nous a le plus influencé dans nos vies (avec d’autres comme Lennon & Mc Cartney). Cobain c'est celui qui m'a donné goût à la guitare (NDLR: là c’est Seb qui parle), c'est celui qui m'a appris à jouer (d'ailleurs, pour notre prochain voyage, on embarquera la guitare...), et plus globalement une personnalité qui nous a beaucoup marqué durant notre jeunesse.

Et la visite des environs de Seattle ne pouvait donc ne pas se faire sans faire un tour par Aberdeen, la ville de Kurt Cobain.

Comme on s’y attendait, on a pu découvrir une ville morne, industrielle et assez triste, comme souvent avec ces lieux qui ont vu grandir les grands artistes de ce monde.

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Alors que dire sur Aberdeen ? Il est vrai que la ville n'a pas grand chose à offrir aux quelques visiteurs qui s'y rendent. Et assez rapidement tu comprends ce qui a poussé Cobain et ses 2 potes de Nirvana à chercher à s'échapper du côté de Seattle dès qu'ils en ont eu les moyens. D'ailleurs Kurt Cobain n'a jamais vraiment caché son absence d'attachement pour Aberdeen (voir même une certaine méprise), et on comprend mieux pourquoi.

La ville n'ayant rien de bien intéressant, on a quand même voulu nous rendre dans le quartier d'enfance de Kurt, pour y découvrir la maison et l'endroit où il a grandi.

Et sans trop nous y être préparé, on allait vivre un truc assez intense.

Déjà il faut nous imaginer en train de tourner dans le quartier à la recherche de sa maison. On s’est retrouvé là, plongés dans un bled moyen d’une Amérique profonde, limite cliché. Des vieilles caisses, des baraques limite en ruines, bref le quartier que tu vois dans les vieux films américains des années 80.

Là, dans ce bled paumé donc, il n'y a personne dans les rues, le temps est couvert et les rares gens que tu croises t'observent avec un air de se demander ce que tu fais ici.

On se souvient particulièrement de cet instant où ne trouvant pas la maison de famille de Cobain, j’ai demandé à un gamin d'une dizaine d'années qui jouait tout seul sur son vélo s'il pouvait m'aider. Et du moment de solitude qui s'en est suivit, lui n'ayant pas l'air de connaître le type en question (coup de vieux assuré).

Et puis finalement on a trouvé la maison. Pas de signes extérieurs particuliers, pas de messages ni de panneaux. Rien qu’une maison simple d’une ville simple de la côte ouest des Etats-Unis. Point.

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Et puis il y eu ce moment.

Non loin de la maison de famille de Kurt Cobain, on a pu se rendre au bout de la rue, dans une impasse donnant sur une rivière et un pont sous lequel Cobain semblait passer son temps avec ses potes. Et au bout du chemin, étonnamment on a croisé des nanas, dans nos âges, qui se rendaient comme nous à cet endroit pour essayer de mieux comprendre l'artiste.

Le moment fut intense. Ici, face à la rivière et sous ce pont, on s'est posé. On a regardé un peu les alentours, cette rivière elle aussi franchement triste. Et sur chaque petit espace du pont, on a découvert des milliers de témoignages, des pochoirs et des mots de personnes qui comme nous ont souhaité le temps d'un instant se recueillir et penser à l'œuvre du gamin d’Aberdeen.

Et durant quelques minutes, on se serait cru nous aussi dans l'Histoire d'Aberdeen, celle de ce gamin à la voix erraillée qui jouait sur une guitare pourrie que son oncle Chuck lui avait offert à ses 14 ans. Et durant quelques minutes, on a renssenti un truc. Avec un artiste qui nous a quitté il y a déjà plus de 20 ans.

Alors voilà, la seule chose à retenir de cette petite balade : Thanks for the music Kurt.

Il n'y a pas que Kurt Cobain qu'on aime en musique. On ne vous a pas encore parlé de la route du blues aux Etats-Unis, mais vous pouvez toujours allez voir ce qu'on a fait lorsque nous avons visité Graceland, la célèbre maison d'Elvis ou encore Macon, la ville d'Otis Redding.