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Yeaaah. Ca faisait un petit moment qu'on avait envie de soleil, de palmiers et de jungle. Et ça faisait un petit moment qu'on voulait poser un pied en Asie. Car aussi remplie que puisse être la carte de nos voyages, pas une fois on s'est baladé dans un pays asiatique.
Alors quand Manue a posé la question sur Instagram, pour demander où on pourrait bien aller, et que les Philippines sont ressorties du lot (avec l'Indonésie), on a jeté un oeil sur nos comptes bancaires (pfff), puis finalement on s'est pris 2 billets. Avec la promesse d'un dépaysement et de beaucoup de choses qu'on avait envie de voir et faire. Et notre arrivée à Manille fut le premier contact avec l'Asie...
Manille fut la première étape de notre voyage aux Philippines. Et bien qu'on ne soit pas du genre à trop prévoir les choses, on avait vaguement lu que la ville ne méritait pas plus que ça de s'y arrêter. Pourtant après 20 ans de vol (aaaargh), on a préféré y faire un petit break pour se remettre du voyage. Histoire aussi de vérifier si la ville est si dénuée d'intérêt qu'on a tendance à le dire...
Une capitale gigantesque
Manille est l'une des villes les plus peuplées du monde. Ce qui est synonyme - surtout dans les pays en voie de développement - de pas mal d'inconvénients.
C'est un joyeux foutoir, bruyant, très pollué et le développement urbain de la ville a l'air plus qu'anarchique. Pas de vrai centre-ville, pas de petit centre mignon, des bus qui s'agglutinent et recrachent perpétuellement des tonnes de CO2 dans les poumons des passants.
Alors forcément, quand t'arrives, que t'es crevé, que comme un con tu portes un sac à dos lourd rempli de tonnes de vêtements que tu ne mettras jamais (mais pourquoi, pourquoi avoir pris 3 pantalons slim alors qu'il fait 40°C ?!!), et que le taxi te fait une course de l'aéroport à ton auberge pour 4 fois le prix standard, tu n'es pas dans les meilleures conditions pour apprécier la capitale. Mais vraiment pas.
Pourtant, on y a trouvé quelques trucs sympas à faire et à voir. En commençant par Makati, le quartier un peu touristique de Manille.
Le quartier des touristes à Manille : Makati
Pour recontextualiser les choses, on avait eu du mal à choisir le quartier où poser nos sacs, chacun ayant leur lot d'avantages et inconvénients, mais on a finalement booké à l'arrache une chambre dans une petite auberge de jeunesse de Makati, le quartier vaguement touristique de Manille.
Je précise vaguement touristique, parce que là aussi c'est un gros bordel.
Ce quartier est d'ailleurs assez étonnant car il résume bien ce qu'est Manille. D'immenses buildings construits au milieu de quartiers très pauvres. Ici bas, les jeepneys klaxonnent , les gens sautent en cours de route, les vendeurs de brochettes et autres petites douceurs typiques du pays t'interpellent ou essaient de se protéger des vapeurs dioxydées de ces fameux jeepneys.
Bref, Makati est plein d'hôtels de toutes sortes, de bars et de restos. On a donc décidé de nous balader dans le quartier, à mesure que la journée se terminait.
Et déjà, le dépaysement est là. Assez étrangement, par certains moments, on avait même l'impression de revenir 2 ou 3 ans en arrière, lorsque nous visitions l'Amérique centrale.
Après quelques kilomètres à déambuler, à se paumer, à cracher nos poumons, on finit par tomber sur Burgos street, rue connue pour ses bars, ses bières pas chères, et la présence assez prononcée de jeunes philippines et de mâles occidentaux célibataires qui viennent ici "chercher l'amour"...
L'ambiance est assez étrange, pas franchement grosse fête, mais pas non plus triste. Après avoir bu quelques bières (des San Miguel, la bière du pays), on a fini par aller se faire un restau veggie (si si). Je ne sais pas trop comment on est tombé là dessus (il faudrait à la rigueur que je repose la question à Manue).
Intramuros, le quartier historique (et un peu musée) de Manille
Alors là, changement de décor total, avec la découverte de l'ancienne Manille, un quartier créé à l'époque de la colonisation espagnole il y a près de 500 ans, au 16e siècle donc.
Ce qui nous a frappé au premier abord, c'est la tranquilité du quartier, ainsi que sa propreté, comparé à tout ce qui l'entoure. Ici les maisons sont blanches, travaillées, restaurées. Les rues sont jolies, les plantes arrosées. Bref, on est très loin de l'effervescence des quartiers environnants, des ruelles parfois un peu dégueus et surchargées de voitures et jeepneys, plein de mendiants ou de gens qui dorment à même le sol.
D'ailleurs, n'importe qui n'entre pas dans Intramuros, dont les entrées sont gardées et interdites aux véhicules à moteur. Bref, on vient ici trouver un petit moment de calme en appréciant la richesse et la beauté des anciennes demeures de l'époque coloniale.
Par contre, assez rapidement, tu t'ennuies. Comme si cette trop grande différence de style avec le Manille d'aujourd'hui rendait le quartier triste. Il n'y a pas beaucoup de vie ici, pas de petits gamins souriants, ou de jolis jeepneys pour t'envoyer une petite bouffée d'air pollué. Rien. Et c'est finalement assez rapidement qu'on est reparti découvrir la capitale philippine.
Alors Manille ? A faire ou pas ?
Bof. En fait, Manille n'est pas forcément une ville dénuée d'intérêt. Le problème vient surtout qu'un touriste lambda (donc nous quoi) sait qu'il y a, pas très loin, des choses incroyables à voir et à faire.
Alors forcément, les rues un peu trop blindées, polluées, ces drôles de couples qui te laissent souvent te poser la question de ce qu'est vraiment l'amour, ces buildings immenses élevés au milieu de millions de gens pauvres, tout ça ne te donne pas plus envie que ça de rester plusieurs jours.
Pourtant Manille est la capitale. Le meilleur et le pire des Philippines. Nous avions environ 3 semaines devant nous. 2 jours à Manille fut largement suffisant. D'autant qu'après nous attendaient les superbes rizières de Banaue...