Après le Fitz Roy, et une bonne nuit de repos, on est reparti en rando direction le Cerro Torre et sa lagune, aux abords du village d'El Chalten. Encore une fois, plein de kilomètres et de paysages superbes propres à la Patagonie. Plein.

Ce qui a marqué notre marche, c'est d'avoir vu de nos petits yeux ébahis un Huemule, c'est à dire un cerf du sud Andin, animal quasiment impossible à voir puisqu'en grave danger d'extinction depuis de nombreuses années et dont il ne resterait que 350 individus.

Il ne resterait aujourd'hui que 350 Huemules dans le monde

Chose tellement rare qu'il est demandé de signaler aux gardiens du parc toute rencontre avec la bête. Alors t'imagines bien notre étonnement quand on s'est retrouvés à quelques mètres de l'animal, à se regarder mutuellement. Et à ce moment là de se demander pourquoi on avait la chance de la voir (c'était une femelle, sans ses bois). Jusqu'au bout, ce voyage continue à nous rendre heureux.

Après cet épisode, on a quitté notre copine pour continuer la marche, direction la montagne Cerro Torre que l'on apercevait déjà au loin.

Et c'est en passant la dernière butée avant le sommet que l'on aperçoit la lagune Torre glacée et son superbe panorama où se dressaient le Cerro Torre bien sûr, mais aussi le Torre Heger, autre célèbre sommet. Et dans cette lagune, des centaines de morceaux de glaces, de toutes les formes et dans toutes les positions, rendant encore le tableau plus beau.

On a joué avec les blocs de glace, on a mangé notre salade au pied du superbe sommet et apprécié encore une fois d'avoir la chance d'être là, à cet instant.

Comme un ultime moment de bout du monde à vivre intensément.

Non pas que le voyage soit terminé, il nous reste encore Puerto Madryn et aussi Buenos Aires. Mais tu vois, là, on est dans la pampa, dans notre truc. Loin de tout, du bruit de la ville, des bruits de bagnole, des affiches de pub et des cons qui te pourrissent la vie à longueur de journée.

Et faut le vivre intensément.