John Day Fossil Beds National Monument
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On continue notre périple dans les états du nord ouest des Etats-Unis avec cette fois-ci la découverte d’un lieu étonnant, John Day Fossils beds, quelque part paumé au beau milieu de l'Oregon...
Cela faisait déjà plus de deux semaines qu’on vadrouillait dans les vastes contrées américaines, entre la route, le camping, les bars et les parcs nationaux, lorsqu’on est tombé sur John Day Fossil Beds National Monument, qui fut pour nous une des grosses surprises de ce voyage.
Pour être honnête, on n’avait jamais entendu parler de ce coin avant de trouver quelques lignes le mentionnant dans un de nos guides. Et c’est vrai qu’en regardant quelques photos glanées sur le net, ça nous a bien donné envie. Les paysages avaient l’air incroyables et… atypiques. Autant dire à ne pas louper.
John Day Fossil Beds est un site naturel de l’Oregon célèbre pour sa richesse paléontologique, ses incroyables paysages et les balades que tu peux y faire. Il se décompose en 3 parties distantes de quelques dizaines de km les unes des autres. On s’est donc arrêté 2 jours dans la région, avec une petite nuitée passée dans un motel un peu vieillot de John Day...
Sheep rock unit
Cette partie fut incroyable. En suivant le “Blue basin overlook trail”, qui fait environ 5 bornes, on s'est promené au milieu de formations rocheuses aux droles de formes et couleurs (vertes et de bleues), provenant la de transformation d'anciennes cendres volcaniques devenues roche. Ce jour là, le soleil fut de la partie, avec une vrai grosse chaleur harassante. Ce qui nous a permis de bien souffrir durant la montée parfois un peu raide, mais de surtout pouvoir poser les yeux sur les montagnes environnantes aux couleurs chaudes et recouvertes de végétation particulièrement sèche. En montant tout en haut, on a finalement pu accéder à une vue panoramique sur toute la vallée (John Day River Valley).
Encore une fois, magie du calendrier, coup de bol ou autre, apparemment personne ne se sentait d’attaque pour grimper tout la haut (on les a compris, remarque, vu la chaleur). On s’est donc retrouvé tout là haut, tous les deux, avec un fort sentiment d'être au bout du monde…
Painted hills
Painted Hills, c’est un peu le truc à ne pas louper de tout le coin, les premières images que tu vois sur les guides. C’est l’une des “7 wonders de l’Oregon”, et clairement le site est hallucinant. A une quinzaine de bornes de la petite ville de Mitchell, le site est parsemé de collines érodées aux couleurs alternées et nettement marquées. Comme souvent avec les sites géologiques, ce que tu vois est le fruit des années passées, mettant à jour les traces d’une époque révolue où ce coin fut parcouru par une série de coulées de boue volcanique qui laissa un assortiment varié de plantes et d'animaux qui habitaient la région, alors quasi-tropicale.
Pour la petite anecdote, à la différence de Sheep Rock, nous n'étions cette fois ci pas complètement seuls sur le site de Painted Hills. On a ainsi pu rencontrer et sympathiser avec une famille d’américains venant d’Alaska. Au delà de l’agréable moment qu’on a passé à papoter et à s’accorder sur la beauté du panorama, on en est venu à l’étonnante conclusion que étrangers finissent souvent par mieux connaître le pays que ses propres habitants. Faut dire qu'on était tout fiers qu'on était de réciter tous les états américains qu'on a parcouru ces 2 dernières années...
Clarno unit
Mais il n’y a pas que les collines de Painted Hills et les roches de Sheep Rock qui nous ont marqué. Quand on voyage, on vient avec tout plein de choses : notre minuscule tente, notre petit couteau suisse tire-bouchon, nos appareils photos et… notre âme de gamin (ou connerie, c’est selon). Et Claro Unit est connu pour être plein de fossiles.
Donc cette partie fut probablement la préférée de Seb, qui a passé son temps à grimper sur les rochers avec plus ou moins de facilité pour essayer de débusquer un je ne sais quel trésor. Ici on on a un peu joué aux paléontologues, avec notamment le "Fossils Trail" qui t'emmène au milieu de centaines de fossiles visibles. On s'est donc amusé pendant une heure à chercher les vestiges de ce qui s'est passé il y a quelques millions d'années. Ici une feuille superbement conservée, plus loin un énorme tronc d'arbre entièrement fossilisé. C’était un peu à celui qui en trouverait le plus. Et bien sûr à ce petit jeu là, c'est Seb qui a gagné.
Au passage, les spécialistes y trouve également des fossiles des premières éspèces de chevaux, de rhinocéros et de… chameaux.
Le décor lui aussi était assez dingue avec ces incroyables "Palisades", immenses formations rocheuses raides rappelant ce que l’on trouve parfois dans l’Utah.
Et puis il y avait cette arche, résultant d’un éboulement qui apparement a eu lieu assez récemment. Et qui nous fit comprendre en quelques instants qu’il était sûrement plus sage de déguerpir de l’endroit même ou nous étions en train de regarder une énorme fissure.
Tiens petit coup de gueule au passage. Il s'avère qu'ici, plus que dans la plupart des parcs nationaux, tu ressens la fragilité du paysages. Ces collines, fruit de millions d'années d'érosion ne doivent pas être empruntées par les visiteurs, sous peine d'abimer les formations. Malgré les nombreuses signalétiques, tu as toujours des $%!& qui viennent pietiner les collines. Rageant...