Voir des dauphins et baleines à Madère

Après sa capitale et ses forêts, il était temps pour nous de découvrir l’une des raisons pour laquelle Madère est toute particulièrement prisée, sa faune marine. Car ici, peut être plus que dans n’importe quel endroit que nous avons visité, on raconte que différentes espèces de dauphins et baleines se laissent voir à quelques centaines de mètres seulement du rivage.

C’est donc par cette première journée à Funchal, avec le soleil s’il vous plait qu’on a pris la direction du port, puis de la mer pour voir la faune marine de Madère.

Découvrir Madère autrement,
depuis un tout petit bateau

Après quelques explications d'usage sur le comportement à tenir face aux animaux, et ce qu’on allait probablement voir, on est parti sur un tout petit zodiac, accompagné d’une petite douzaine de personnes pour tenter d'admirer les dauphins du coin.

Première constatation, nous qui pensions être sur un gros bateau, un truc genre baleinier quoi, façon gros touriste lourd, on a été servi. Car sur ce tout petit zodiac, les sensations vont s'avérer être tout à fait différentes...

ACHETER

Après quelques centaines de mètre à prendre le large, on se rend compte à quel point la mer à Madère est superbe. La couleur de l’eau déjà, d’un bleu à la fois profond et lumineux. Et puis voir l’île depuis l'océan permet d’encore mieux se rendre compte à quelle point l’île de Madère est jolie.

Pourtant, l’attention allait vite se détourner de rives de l’île pour voir nos premiers dauphins.

Des dauphins, partout,
mais jamais là où tu les attends

Pendant un long moment, on a vu des dauphins, partout, à droite, à gauche, devant et derrière. A quelques mètres, voire centimètres de nous, c'était à la fois impressionnant et un vrai bonheur à voir.

On a beau avoir vu de superbes espèces sous marines à l’aquarium de Lisbonne il y a quelques semaines, voir des animaux dans leur habitat naturel, qui plus est des dauphins, ne peut que te donner le sourire.

En revanche, à prendre en photo, c’est une autre histoire. On est pourtant habitués à shooter rapidement, souvent à l’affut du moindre instant à capturer. C’est d’ailleurs pour ça que tu nous vois souvent en photo sur le site avec un appareil à la main, en mode manuel, prêt à dégainer.

Mais là, faut avouer que ça demande un peu de chance. Imagine toi, sur un petit bateau donc, qui ne fait que bouger sur une mer pas si calme (on va en reparler dans quelques instants), à l'affût pour voir apparaître un dauphin. Qui dans les faits disparaît à l’instant même où tu as tourné la tête vers lui.

ACHETER

Car le dauphin de Madère n’est pas là pour prendre la pose, on n'est pas au parc Asterix ici. Non non, il vient près de ton bateau, tu l’intrigues, il nage vite, effectue un petit saut et redisparait aussi vite. Lui t’a sûrement vu, toi et tes petits copains sur le bateau. Toi aussi d’ailleurs tu l’a vu, tu en as encore le sourire béat sur ton visage. Par contre, tu n’as pas trop eu le temps mettre l’appareil en joue, de faire ta mise au point, et encore moins de régler ton expo pour le choper à cet instant de grâce où il semble en apesanteur au dessus de l’eau. Bref, tu comprendras donc que nos photos ne sont pas aussi flatteuses que ce que nous avons eu la chance de voir...

Et puis voir les baleines de Madère… ou pas

Après avoir vu dauphins, et accessoirement plein de tortues de mer aussi, il restait une chose qu’il fallait voir, une chose qui, pour nous, tient de l’arlésienne. Une chose pour laquelle on a toujours espérer, sans jamais avoir eu la possibilité de le concrétiser. Voir des baleines. En vrai.

Notre petit bateau a donc pris encore plus le large pour tenter d'approcher d'éventuelles baleines. Comme dit plus haut, la mer se faisait franchement houleuse. Les sourires se faisaient déjà un peu plus crispés, mais pourtant on espérait. Jusqu’au moment où on s’est pris un creux de vague, genre 3 mètres qui nous est retombé sur le bateau, avec nos deux appareils à la main. Fin du sourire, nous étions trempés, les appareils tout autant, et toujours pas de baleines aux alentours. Cette petite balade commençait sérieusement à nous rappeler ce jour du 21 décembre 2012 où nous avons cru mourir en pleine mer sur un rafiot pourri au large du Honduras. Bref, cette fois-ci, la mer était un peu trop mauvaise et nous à contraint à rentrer.

Et finalement, ce n’est pas si mécontent qu’on a retrouvé les rives plus calmes de Madère, avec malgré tout le plaisir inégalable d’avoir vu ce bleu de l’océan, ses dauphins et tortues.

Et en gardant une fois de plus en tête que ces petits instants de grâce ne se commandent pas. Qu’on ne décide pas à voir, mais qu’on a éventuellement la chance de voir. C’est la toute la différence, et ce qui fait la beauté du moment.

Rien que pour ça, merci Madère de nous avoir permis de vivre ces moments.